- Mondial - Groupe B
- Julien Boissel
Le favori : Angleterre
Deux ans après la cruelle séance de tirs au but en finale du dernier Euro, l’Angleterre s’attaque désormais au mondial qatarien. 20 des 26 joueurs présents l’année dernière tenteront de réécrire l’histoire avec cette fois-ci des larmes de joie au bout du voyage. Cependant malgré cette ossature, les Three Lions n’ont pas rassuré lors de la dernière Ligue des nations. Durant ces six matchs, les hommes de Gareth Southgate ont concédé trois nuls et trois défaites. Une incompréhension pour ne pas dire plus lorsqu’on voit les noms alignés sur le terrain. Cette équipe possède un mélange entre joueurs d’expérience (Harry Kane, John Stones, Raheem Sterling…) et jeunes déjà rôdés aux grands rendez-vous européens (Jude Bellingham, Phil Foden…) à faire pâlir les plus grandes nations. De ce fait, une non-qualification entrainerait une remise en question au sein de la sélection au cours de laquelle Southgate ne survivrait surement pas.
Le joueur à suivre : Harry Kane
À deux petites longueurs de l’infernal Wayne Rooney au classement des buteurs les plus prolifiques en sélection, Harry Kane aura l’occasion d’écrire une page d’histoire lors de ce mondial. Les temps de passage du Spur sont dingues avec 51 buts en 75 matchs. En 120 rencontres disputées, Rooney n’en a inscrit que deux de plus. Si le prince Harry maintient ce rythme dans les prochains jours, l’Angleterre pourra aborder les échéances beaucoup plus sereinement et offrir au roi Charles un premier mondial de qualité.
Les outsiders : Pays de Galles et États-Unis
Enfin ! Après très exactement 64 ans d’attente, le Pays de Galles retrouve la plus prestigieuse des compétitions de football. Une certaine forme de justice pour cette équipe auteure de deux belles campagnes lors des deux derniers Euros. Cette compétition au Qatar représente une occasion en or pour la génération des Bale, Ramsey et Allen de s’offrir une épopée mondiale. D’autant que dans ce groupe, tous les espoirs sont permis. L’Angleterre n’est pas à l’abris d’une sortie de route prématurée, l’équipe iranienne parait inférieure aux Dragons et la jeunesse américaine semble encore un peu trop tendre pour ce genre d’événement.
Parlons-en justement de cette jeunesse américaine. 25 des 26 joueurs n’ont jamais joué une Coupe du Monde. Vous l’aurez compris, seul DeAndre Yedlin a participé au mondial brésilien il y a huit ans. Le sélectionneur Gregg Berhalter entame un nouveau cycle avec de jeunes joueurs qui tentent de s’imposer en Europe. Si Christian Pulisic est une valeur sûre, certains comme Giovanni Reyna, Timothy Weah ou encore Sergino Dest peinent à gagner leurs galons de titulaire. Allez une victoire, un match pop-corn contre l’Angleterre, une élimination avec les honneurs et on se dit à dans quatre ans à la maison ?
Les joueurs à suivre : Gareth Bale et Brenden Aaronson
Prêté par le Real Madrid à Los Angeles pour y effectuer une pré-retraite sympathique, Gareth Bale va lui aussi écrire l’histoire de sa sélection au Qatar. Déjà meilleur buteur de celle-ci avec 39 buts, l’amateur de golf va également devenir le joueur le plus capé des Dragons en lieu et place de Chris Gunter (109 sélections). Bale devrait honorer sa 110e face à l’Iran à l’occasion de la deuxième journée. Une belle récompense pour le Gallois surtout si un beau parcours est au rendez-vous. Reste à voir ce que l’ancien coéquipier de Cristiano Ronaldo a encore dans le réservoir après 16 ans au plus haut niveau et des derniers mois gâchés par des blessures à répétition.
Et si c’était Brenden Aaronson le maitre à jouer de Team USA. À 22 ans, le meneur de jeu fait les beaux jours de Leeds United pour sa première saison en Angleterre. À l’aise avec le ballon et doté d’une bonne vision de jeu, Aaronson sait casser des lignes par la passe ou la conduite. Et avec des flèches comme Christian Pulisic ou Timothy Weah, autant dire qu’il y aura des cibles à alimenter. En pleine progression depuis ses débuts à Salzburg, l’Américain doit utiliser cette compétition pour franchir un nouveau cap, celui de leader d’une sélection nationale. S’il donne satisfaction cet hiver, ces jours du côté de Leeds seront comptés.
La grosse côte : Iran
L’Iran a démontré toutes ses qualités lors des qualifications en terminant devant la Corée du Sud de Heung-Min Son. Les 20e au classement FIFA sont habitués à la Coupe du monde puisqu’ils vont disputer leur troisième de rang. Malheureusement pour eux, jamais la sélection n’a dépassé les poules. En cinq participations, seulement deux matchs ont été remportés par Sardar Azmoun et ses prédécesseurs. Cette année, l’équipe nationale aura à cœur de passer cet écueil et de découvrir enfin la phase à élimination directe, surtout si ça peut apporter un peu de joie dans la population iranienne prise dans une crise sociale et politique suite à la mort de Masha Amini.
Le joueur à suivre : Mehdi Taremi
En pleine bourre du côté de Porto avec 11 buts en 18 matchs dont toutes compétitions confondues, Mehdi Taremi sera l’arme offensive principale de Carlos Queiroz. Arrivé au Portugal en 2019 à Rio Ave, Taremi n’a cessé d’augmenter son total de buts par saison. 18, 19 puis 21 l’année dernière, le trentenaire semble bien parti pour améliorer son record personnel cette saison. Mais avant de marquer les esprits à l’occasion du huitième de finale face à l’Inter en février prochain, l’attaquant doit relever le défi Coupe du monde. Très complet, l’attaquant a les moyens d’offrir un séjour prolongé aussi magnifique qu'inespéré aux Iraniens.
Pronostic du classement :
1e Angleterre
2e Pays de Galles
3e Etats-Unis
4e Iran