- Mondial - Groupe H
- Julien Boissel
Le favori : Portugal
Deuxième aux éliminatoires derrière les invincibles serbes, le Portugal a validé son ticket aux barrages en s’imposant face à la Turquie puis contre la Macédoine du Nord. Au Qatar, Fernando Santos s’avance dans la peau d’un outsider à la victoire finale. L’effectif donne un 11 qualitatif, avec entre autres Bernardo Silva et Bruno Fernandes mais le jeu stérile proposé atteint parfois ses limites face à des adversaires en place défensivement.
Le joueur à suivre : Cristiano Ronaldo
Avec un cinquième mondial, Cristiano Ronaldo va, en compagnie de Lionel Messi, rejoindre le club des joueurs ayant disputé 5 Coupes du monde. Malgré sa longévité exemplaire, l’attaquant mancunien arrive cette année avec beaucoup d’interrogations par rapport aux éditions précédentes. En manque de temps de jeu à Manchester United, CR7 a récemment sorti la sulfateuse contre son club. De la famille Glazer aux jeunes coéquipiers, personne n’’a été épargné. Une bien triste fin pour la légende d’Old Trafford qui cherchera à soigner sa sortie en sélection. À moins qu’il ne fasse encore durer le plaisir quelques années.
L'outsider : Uruguay
L’Uruguay a une belle carte à jouer durant ce mondial qatari. Le sélectionneur Diego Alonso peut toujours s’appuyer sur un noyau expérimenté tout en profitant des Rodrigo Bentancur, Federico Valverde et Darwin Nunez qui portent aujourd’hui la Celeste. Cet équilibre lui permet de se présenter en tant que principal outsider du Portugal. Proposant un combat physique de tous les instants, les Sud-Américains ne dérogeront pas à la règle sur ce mondial qui pourrait être le dernier de Diego Godin, Luis Suarez et Edinson Cavani.
Le joueur à suivre : Darwin Nunez
À 23 ans, Nunez s’apprête à jouer sa première grande compétition avec l’Uruguay, la faute à une blessure au genou contractée avant la Copa América 2021. Par conséquent, nous verrons de quel bois est vraiment fait l’attaquant des Reds. Chahuté mentalement par ses adversaires, Nunez devra garder ses nerfs sur la plus grande scène internationale car le format de la compétition ne permet pas de seconde chance. Avec un ballon, il n’y a pas grand-chose à dire. Le protégé de Liverpool représente l’attaquant moderne : grand, costaud, mobile et efficace devant le but. Grâce à ces qualités, cette Coupe du monde doit être le passage de témoin officiel entre Suarez et lui.
Les grosses côtes : Ghana et Corée du Sud
Les coéquipiers d’André Ayew ont arraché leur ticket pour le Qatar en barrage face au Nigéria grâce à la règle du but à l’extérieur. Le Ghana va aborder ce retour au plus haut niveau avec des perspectives intéressantes. Les frères Ayew toujours présents, ils seront accompagnés d’éléments confirmés au niveau européen tels que Thomas Partey et Inaki Williams, mais aussi par des joueurs à fort potentiel comme Kamaldeen Sulemana et Mohammed Kudus. Si le test Portugal lors du premier match est un succès, des odeurs de 2010 pourraient ressurgir du côté des fans des Blacks Stars.
La Corée du Sud jouera sa dixième compétition d’affilée. Cette très bonne régularité s’explique par deux facteurs. Une phase éliminatoire maitrisée face à des adversaires moins référencés qu’eux, et un style de jeu maitrisé basé sur la possession. Dans ce groupe, la chasse à la deuxième place est ouverte derrière l’ogre portugais. Cette mission huitièmes de finale commence le jeudi 24 face à l’Uruguay. Rien d’insurmontable pour les coéquipiers de Heung-Min Son quand on se rappelle l’exploit créé en Russie face à l’Allemagne.
Les joueurs à suivre : Inaki Williams et Heung Min Son
Alors que son frère Nico Williams a été retenu dans la liste espagnole, Inaki a décidé de représenter le Ghana en juillet dernier malgré un match disputé sous les couleurs de la Roja. Véritable Iron Man dans le monde du foot puisqu’il n’a pas raté une rencontre de Liga depuis le 17 avril 2016, Williams devrait encore être sollicité au maximum ces prochains jours. Asamoah Gyan en retraite, c’est à lui que le front de l’attaque a été confié. Une occasion rêvée pour justifier pleinement son rôle de super-héros.
Auteur du meilleur classement (onzième) au Ballon d’Or pour un joueur asiatique, Son est une légende en son pays. L’attaquant sera une fois de plus le fer de lance de sa sélection coachée par Paulo Bento. Pourtant cette année chez les Spurs, le trentenaire n’a pas le rendement des autres saisons, en témoignent ses trois petits buts en 13 rencontres de Premier League. Une inefficacité dont il devra y remédier rapidement sous peine de voir son équipe éliminée de la compétition sans avoir réellement défendu ses chances.
Pronostic du tournoi :
1e Portugal
2e Uruguay
3e Ghana
4e Corée du Sud