- Ligue 1
- Julien Meyer
L'action du match :
A peine rentré et déjà buteur ! Depuis le début de la saison, on envoie Ezequiel Lavezzi un peu partout en Europe. L’Argentin montre qu’il faudra bel et bien compter sur lui cette saison. Il remplace Zlatan Ibrahimovic à la 76ème minute et sept minutes plus tard, il fusille plein de sang-froid Subasic, sur un service du nouvel entrant Di Maria, pour sceller le score de la partie (0-3). Une vraie bonne raison d’ambiancer la nuit parisienne ce soir.
Au coeur de la rencontre :
Après trois victoires de suite en autant de rencontres, il fallait bien qu’une équipe se charge d’essayer de dresser le Paris Saint-Germain. Histoire de ne pas mitrailler dès août les audiences TV du printemps prochain par manque de suspense. Histoire, surtout, de prouver qu’il n’y a pas que le triple champion de France qui soit capable de poser sa patte de félin sur la Ligue 1. Du coup, c’est Monaco, la bête noire des Parisiens depuis près de dix ans, qui était chargé de dompter la bête pour conclure le premier mois de Ligue 1. Après l’élimination subie contre Valence en barrages de Ligue des champions, Leonardo Jardim faisait confiance non pas à des lions mais à des lionceaux. Entre l’ogre de la L1 et la classe biberon monégasque, les débats ont longtemps ronronné, notamment en première période. Si les joueurs de la Principauté ont été globalement dominés, ils ont fait le dos rond face aux tentatives d’un Ibra sur le retour et plus en position de 10 qu’en position d’attaquant de pointe. Dans un match technique mais sans audace, on était clairement encore sur notre faim quand est venue la pause.
Cavani montre les crocs
Contre Paris, si on veut espérer l’emporter, il faut troquer ses pattes de velours et attaquer toutes griffes dehors, ce qu’ont globalement oublié les joueurs de l’AS Monaco. Dominés au milieu de terrain et incapables de fissurer la défense parisienne, les joueurs locaux ont eu le mérite de se montrer entreprenants. En vain. Résultat des courses, c’est le cœur de lion du revanchard Edinson Cavani qui a fait basculer la rencontre en faveur des rois de la savane, grâce à un doublé plein de panache. A la réception d’un centre de Matuidi d’abord – conclu par une tête en pleine lucarne – et lancé dans la profondeur par sa majesté Zlatan, El Matador, véritable 9 de la soirée, a dévoré Monaco à pleines dents et enfin lancé sa saison. Et comme c'était attendu, le petit nouveau de la portée parisienne, Angel Di Maria, est venu planter ses canines pour récupérer sa part de la proie du jour. Si bien que l'ancien joueur du Real Madrid n'a pas tergiversé et placé sa première passe décisive (pour Ezequiel Lavezzi, buteur) après seulement 17 minutes passées sur le pré monégasque. La trêve internationale qui tombe ce soir vient donc consacrer un PSG qui trône fièrement sur le rocher des lions. Parmi ses poursuivants, personne - vraiment personne - ne semble avoir la crinière suffisamment épaisse pour le faire vaciller cette saison.
L'acteur phare de la rencontre : Edinson Cavani
On lui prête constamment toutes les tares du monde entier. Mais au final, il n’en a cure. L’an passé, il a inscrit 18 pions en 35 rencontres, soit plus d’un but toutes les deux rencontres. Durant 58 minutes, on se demandait comment les Parisiens allaient se sortir d’une partie mal emmanchée. Mais Cavani a surgi et débloqué la situation peu avant l’heure du jeu. A la limite du hors-jeu, il se démarque dans un premier temps du marquage et place un coup de tête en pleine lucarne qui laisse Subasic de marbre. Un quart d’heure plus tard, sur un service au millimètre d’Ibrahimovic, il trompe une deuxième fois le portier monégasque d’un plat du pied maîtrisé. Pendant une semaine, les détracteurs de l’Uruguayen devront se trouver une autre proie.
Le taux de régalade :
On ne va pas vous le cacher, le premier acte de cette rencontre dite « au sommet » nous a un peu ennuyés, même si une belle roulette de Traoré nous a légèrement fait frémir. Le PSG a eu la maîtrise du ballon, mais n’est pas arrivé pas à trouver la faille dans la défense de la Principauté, pourtant délestée de son leader, le Tunisien Abdennour, parti à Valence. Les Monégasques sont pourtant sortis de leur torpeur en fin de première mi-temps, sans pour autant inquiéter Kévin Trapp. Le PSG a poussé un peu plus sur l’accélérateur lors du deuxième acte et laissé le soin à Cavani de faire la différence en 15 minutes. Les Parisiens ont alors tranquillement géré leur affaire, sans que le gardien allemand ne fasse un seul arrêt. Juste pour le but de Lavezzi, on met un peu plus que la moyenne.
5,5/10
Par Julien MEYER et Aurélien RENAULT