Le Bayern tue définitivement la concurrence

Le Bayern tue définitivement la concurrence
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Le Bayern a fait un grand pas vers un énième titre de champion d'Allemagne dès le mois d'octobre. Et c'est pas une blague. Les hommes de Pep Guardiola ont atomisé leur plus sérieux concurrent, le Borussia Dortmund, sur le score sans appel de 5 à 1.

L’action de la rencontre

46ème minute. Remis en selle par le but de Pierre-Emerick Aubameyang (2-1, 36ème), le Borussia attaquait la seconde période avec la ferme intention de recoller aux basques du Bayern. Surtout que les Jaunes ont rendu une copie plutôt satisfaisante en première période, malgré le retard au tableau d’affichage. Mais dès la reprise, une grossière erreur de placement de sa charnière centrale va permettre à Lewandowski de donner à nouveau deux buts d’avance au Bayern. Avant l’avalanche. Dommage, on aurait bien aimé voir le comportement des Dortmunder en seconde période sans ce but encaissé dès le coup d’envoi du deuxième acte.

Au cœur du match

Toute l’Allemagne attendait cette rencontre. Le « Klassiker » de cet après-midi consacrait les deux meilleures équipes du début de championnat. Le Bayern et Dortmund trônent aux deux premières places en étant invaincus et en possédant les deux meilleures attaques de Bundesliga. Forcément, elles comptent aussi deux fers de lance d’envergure au sein de leur effectif. Robert Lewandowski a inscrit 10 buts en 7 rencontres tandis que Pierre-Emerick Aubameyang en a planté 9. 

Pep Guardiola alignait un 4-3-3 classique et laissait Arturo Vidal sur le banc. De son côté, Thomas Tuchel effectuait 6 rotations par rapport après le match nul rapporté du PAOK Salonique (1-1) jeudi soir en Ligue Europa. L’ex-entraîneur confinait étonnamment Marco Reus sur le banc. Dès les premières minutes, l’arbitre de la rencontre, Marco Fritz, doit gérer une situation délicate. David Alaba accroche Aubameyang en position de dernier défenseur. L’homme en noir gère plutôt bien l'action et inflige un carton jaune logique à l’international autrichien. La suite de la rencontre est marquée par une forte intensité tactique et les deux équipes peinent à se créer des occasions. Le BvB prend toutefois un léger ascendant sur son adversaire. Au quart d’heure de jeu, Mkhitaryan échappe à Boateng côté gauche et centre en retrait mais Thiago Alcantara dégage le ballon en catastrophe. Le Bayern est gêné dans la construction et s’en remet, comme d’habitude, à son virevoltant ailier Douglas Costa, mais ce dernier est bien tenu en laisse par le courageux Sokratis. Le Brésilien testera quand même Roman Bürki sur un centre tir (23ème), après avoir fait valser le Grec. On se dirige tranquillement vers la demi-heure de jeu, sans heurt, ni violence quand le démoniaque Bayern va ouvrir le score sur sa première véritable occasion. Jérôme Boateng balance un long ballon en direction de Thomas Müller. Le bougre fausse compagnie à la charnière des Jaunes, élimine Bürki d’un grand pont en lévitation et s’en va marquer dans le but vide. Le Bayern met froidement une première balle dans la tête de son meilleur ennemi. Quelques minutes plus tard, il met son adversaire à terre. Mkhitaryan fauche bêtement Thiago dans la surface. Penalty. Müller transforme. Bayern 2. Dortmund 0. Merci. De rien. Mais le Dortmund de Tuchel revient très vite à la vie. Et c’est l’inévitable Aubameyang qui va faire repartir l’encéphalogramme des Jaunes. Parfaitement servi en retrait par Castro, le Gabonais trompe Manuel Neuer et refait battre les cœurs de la Ruhr (2-1, 36ème). Les deux équipes regagnent les vestiaires sur ce score étriqué.

Dès la reprise, alors qu’on s’attendait à voir un Dortmund revigoré, les Bavarois vont casser tout esprit de révolte. Encore une fois lancé par Boateng, Lewandowski grille Lars Bender et profite d’une nouvelle sortie hasardeuse de Bürki pour porter le score à 3-1 (46ème). C’en est trop pour Tuchel qui sort Kagawa (inexistant par ailleurs) et Castro, pour lancer Januzaj et surtout Reus. Effet immédiat. Philipp Lahm lance idéalement Mario Götze côté droit. L’international allemand centre au cordeau pour l’inévitable Robert Lewandowki qui d’un plat du pied gauche, laisse Bürki une nouvelle fois sans réaction (4-1, 58ème). Les « Schwarz-Gelb » prennent définitivement l’eau après l’heure de jeu. Cette fois-ci, Mario Götze est enfin à la conclusion d’une action. Il profite de l’apathie de la défense du BvB pour marquer le cinquième but de la rencontre (5-1, 66ème). La fin de la rencontre est presque quelconque. Le Bayern gère tranquillement et le Borussia aura tout de même le loisir de chauffer les gants de Neuer, par l’intermédiaire de Mkhitaryan et du nouvel entrant Januzaj. Le Bayern enchaîne donc une huitième victoire en autant de rencontres. Il a surtout démontré à la concurrence (le fallait-il ?) que le titre de champion ne devrait pas lui échapper cette saison. S’il pouvait ne pas le rafler dès le mois de février, ça nous arrangerait dans le but de conserver une once de suspense. Malgré cette première (lourde) défaite de la saison, le Borussia reste toutefois scotché à la deuxième place du classement en profitant du faux pas de son voisin Schalke, fessé lui aussi à domicile par Köln (0-3).

L’homme de la rencontre

Même si Thiago Alcantara a été souverain au milieu de terrain du Bayern, comment ne pas mettre en lumière la nouvelle prestation de Robert Lewandowski. Ce n’est plus sur un nuage qu’il trône, mais sur l’atmosphère toute entière. Il a inscrit ses 11ème et 12ème de la saison en Bundesliga, le tout en 8 rencontres. Excusez du peu. Plus que tout, il porte la score à 3-1 dès l’entame de la deuxième mi-temps et permet à son équipe de gérer la rencontre un peu plus à sa guise.

Le taux de régalade

Même avec deux artificiers comme Lewandowki ou Aubameyang, on ne s’attendait pas à voir le Bayern dézinguer Dortmund de la sorte. Malgré l’ampleur du score, les deux équipes ont montré que leurs deux premières places au classement ne sont pas usurpées. Le premier acte, malgré le peu d’occasions, s’est révélé intense au niveau tactique. En deuxième période, le Bayern nous a bien régalé sur quelques séquences. Quoiqu’il en soit, pour le BvB, il faudra sérieusement resserrer les boulons derrière, même si il n’aura pas tous les jours devant lui, une triplette d’attaque composée de Lewandowki, Müller et Douglas Costa. Mais au final, on a passé une belle fin d’après-midi

7/10

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