Premier Euro pour la Slovaquie

• Eliminatoires
• 12 octobre 2015 - 23:10
• Julien Meyer

L’Espagne, déjà qualifiée et assurée de finir en tête du groupe, il fallait se mettre en mode « duplex » pour mettre la main sur le deuxième qualifié de la poule. La Slovaquie et l’Ukraine étaient au coude-à-coude avant leurs rencontres respectives. La Repre possédait néanmoins un avantage considérable sur son rival ukrainien : la différence de buts particulière. Les Slovaques l’avaient emporté 1-0 à Kiev avant de concéder le nul 0-0 à Zilina. La tâche était donc simple pour les coéquipiers de Marek Hamsik : faire au moins aussi bien que la bande à Andrei Yarmolenko. Les hommes de l’entraîneur Jan Kozak ont très vite tué le suspense en déplacement sur la pelouse du Luxembourg. Lancés par un but de leur star Hamsik (0-1, 24^ème), les Slovaques ont enchaîné le Grand-Duché en l’espace de 10 minutes avec des buts de Nemec (0-2, 29^ème) et de Mak (0-3, 30^ème). L’odeur du camembert approchant, la Repre perdra légèrement pied en voyant revenir le Luxembourg à 3-2. Mais heureusement, les Slovaques ont digéré à temps et finissent par inscrire un 4^ème but l’inévitable Hamsik (2-4, 91^ème). Pour la première fois de leur histoire, ils vont participer à un Euro.

La tâche était autrement plus ardue pour les Ukrainiens qui recevaient le double champion d’Europe espagnol. Avec une équipe largement remaniée et une qualification déjà dans la poche, ce sont les Ibères qui prennent les devants par l’intermédiaire de Mario Gaspar (0-1, 22^ème). Première sélection et premier but pour le latéral de Villareal. Dans la foulée, Fabregas est accroché par Kucher dans la surface. Le joueur de Chelsea veut se faire justice lui-même mais tombe sur un Pyatov de gala (24^ème). Avant cela, De Gea avait lui aussi sorti son costume de soirée avec un superbe arrêt du pied suite à une reprise de Rotan (15^ème). En seconde période, les Ukrainiens manqueront le coche à plusieurs reprises. Tantôt De Gea, tantôt la maladresse, rien n’y fera, les hommes de Fomenko s’inclinent et devront à nouveau passer par la case « barrages ».

Le dernier match du groupe, entre la Biélorussie et la Macédoine, a accouché d’un triste nul 0-0. Les gars des Balkans ferment la marche dans ce groupe, devancés par le Luxembourg à la différence de buts particulière. Dur.

La Slovénie en barrage

Un peu moins de suspense dans le groupe E où l’Angleterre et la Suisse étaient déjà assurés de rallier l’Hexagone en juin prochain. Le « rongeage » d’ongles était réservé aux supporters slovènes et estoniens, dont les nations lorgnaient sur la troisième place du groupe, synonyme de barrage. Bon, on vous vend bien la chose car pour tout vous dire, il fallait un sacré concours de circonstances pour voir l’Estonie dérober le ticket à la Slovénie. Les hommes de Srecko Katanec devaient s’effondrer à Saint-Marin et pendant ce temps, les Baltes devaient avaler les Suisse d’une traite. Hautement improbable. Les Slovènes ont pris la mesure, non sans mal, de vaillants Saint-Marinais. Ils ont fait la différence en seconde période grâce à des buts de l’ancien marseillais Bostjan César (faites pas cette tête !) et de Nejc Pecnik. Les Slovènes devront donc passer par les barrages pour espérer prendre part à un deuxième Euro.

Déjà qualifiés depuis un certain temps, les Anglais ont tenu à rendre une copie sans rature. C’est chose faite avec un dixième succès en autant de rencontres. Dernière victime de la campagne : la Lituanie, battue sur sa pelouse (0-3). Les joueurs de la « Perfide Albion » ouvrent le score par l’intermédiaire de Ross Barkley, d’une belle frappe des 25 mètres (0-1, 29^ème). Harry Kane double la mise six minutes plus tard, avec l’aide malencontreuse du gardien lituanien Arlauskis (0-2, 35^ème). Le cerbère balte retardera longtemps l’échéance du 3-0, mais devra finalement s’incliner face à la frappe d’Oxlade-Chamberlain (0-3, 62^ème).

Pour sa dernière sortie, la Suisse a longtemps buté sur une volontaire équipe d’Estonie. En panne d’imagination, les Helvètes se dirigeaient vers un premier match nul lors de ces éliminatoires. Avant que le malheureux Klavan ne trompe son propre gardien (0-1, 94^ème).