- Ligue 1
- Baptiste Noble-Werner
« On est comme un élève qui a fait un bon premier trimestre et qui, maintenant, se relâche » voilà comment David Ducroutioux analysait les performances du Gazélec début février. Les chiffres ne peuvent que lui donner raison. Les Ajacciens sont retombés dans leurs travers de début de saison. La dernière victoire des Corses date du 20 décembre 2015 (2-1 contre Lyon). Depuis, plus rien si ce n’est des mauvais résultats en cascade. Après deux matchs nuls (Monaco et Reims), le Gazélec a perdu trois fois (Rennes, Montpellier, Nantes). Le 6 février, le Gaz’ faisait 0-0 sur sa pelouse contre Guingamp. Thierry Laurey, se contentant du nul en conférence de presse, avouait : « Quand tu prends sept buts en deux matchs, tu as un peu de mal à t’asseoir le lendemain ». L’hémorragie semblait stoppée. Que nenni.
Troyes, la défaite de trop ?
Le Gazélec Ajaccio s’est repris les pieds dans le tapis le week-end dernier contre Troyes. Malgré un but éclair de Zoua (après 30 secondes de jeu), Ajaccio a sombré avant la mi-temps face à une lanterne rouge d’attaque (2-3). Un naufrage qui a laissé des traces autant sur le plan comptable que physique. En l’espace de quelques minutes, la défense Corses s’est vue amputée de deux titulaires : Jérémie Bréchet et Pablo Martinez.
Après ce match contre Troyes, les Ajacciens pointent à la 18ème place (27 points), à deux longueurs de Reims et Montpellier (29 points). Le match de Samedi, à Toulouse s’annonce crucial pour la survie du Gazélec.
« Il y en a quelques un qui étaient prêt à parier sur l’Europa Ligue » Thierry Laurey
Le Gazélec a-t-il été victime d’un emballement médiatique ? C’est en tout cas ce que semblait insinuer le coach Ajaccien. Après avoir lâché à l’intention des journalistes : « Il y en a quelques un qui étaient prêt à parier sur l’Europa Ligue », il n’a pas manqué d’ajouter : « Prenez un peu de recul. Regardez où on était il y a dix-huit mois, où on était l’année dernière et où on est cette année ». Il est vrai, qu’après un début de championnat raté, la bonne forme du Gazélec Ajaccio avait suscité l’intérêt des journalistes. Le Gazélec a sûrement été surestimé, mais s’est aussi peut-être vu trop beau.