- Equipe de France
- Baptiste Noble-Werner
Ce que tout le monde connais sur lui
Aujourd’hui, lorsque l’on prononce le nom d’Adil Rami, on a souvent droit à la même réponse : « Ah oui ! C’est celui qui a pris la place de Samuel Umtiti ! » A-t-il vraiment damé le pion au défenseur de l’Olympique Lyonnais ? Chacun a son avis sur la question. Dans les faits, il est vrai que Rami ne faisait pas partie des plans de Didier Deschamps pour l’Euro à venir. Il aura suffi que Raphaël Varane se blesse à une cuisse pour que le sélectionneur national se souvienne du défenseur du FC Séville, et oubli par la même occasion qu’Umtiti était dans la liste des réservistes. La carrière d’Adil Rami ne se réduit pas à cela. Le solide défenseur central a fait le doublé Championnat de France – Coupe de France en 2011 du temps du grand LOSC. Il vient aussi de ravir la C3 au nez et à la barbe de Liverpool.
Ce que seuls les pros peuvent savoir
Adil Rami était bien loin du monde professionnel lors de ses débuts à Fréjus, en CFA. A l’époque, Adil est employé municipal à la ville de Fréjus. Il s’occupe des espaces verts, du parc automobile municipal pour finalement être nommé détagueur : « c’était si dur que je n’avais plus la force d’aller m’entraîner le soir. Mon responsable m’aimait bien, il m’a promu ‘détagueur’ pendant un an, à sillonner les rues de Fréjus avec ma souffleuse à la main…» Ses performances avec Fréjus attirent l’œil de Lille qui l’invite pour un stage d’une semaine. Rami y voit là un signe du destin et décide de ne pas laisser passer sa chance de devenir professionnel : « je crevais la dalle! A chaque duel, un mec tombait. Mais je ne savais pas si les entraîneurs me prenaient pour un tueur ou un bourrin » Claude Puel, alors entraîneur du LOSC, adore et lui offre son premier contrat pro. Rami prend alors un congé sabbatique auprès de la ville de Fréjus, lui permettant ainsi de retrouver son emploi si l’aventure lilloise tourne court. Sa mère le renouvèlera pendant plusieurs années.
L’info pas très utile
Adil Rami est un défenseur rugueux adepte des tacles appuyés. Là où certains mettent le/les pieds en premier, lui y va la tête la première. Un soir de Coupe du Roi opposant Séville au Barça, notre défenseur international a taclé Neymar … avec la tête (ou l’épaule, jugez par vous-même).
https://www.youtube.com/watch?v=MZxUZo87fbI
Ce qu’il préférerait qu’on ne sache pas
Rami est une grande gueule, c’est un fait. Lorsqu’il jouait à Valence, il avait descendu son entraîneur de l’époque, Miroslav Djukic, lors d’une interview accordée à Cadena Ser : « Dans le vestiaire, il n'y a que des embrouilles depuis que nous avons perdu Soldado, Costa ou Albelda. Djukic ne parle pas en face. Il m'a dit un jour que je pouvais devenir l'un des meilleurs centraux d'Europe, mais il ne fait rien pour. On verra bien où il nous mènera en fin de saison... Mais je ne m'entends pas bien avec lui. » Après l’annonce de la liste de DD, Rami a poussé une nouvelle gueulante : « Le discours de dire qu'il ne prend pas les meilleurs joueurs sur le terrain, mais les meilleurs joueurs pour faire un groupe… J'ai l'impression qu'il insinue donc que je ne suis pas un bon garçon et que je suis un voyou. Si on parle football, je ne vois pas pourquoi je ne suis pas à l'Euro. » Un tacle les deux pieds décollés. Depuis, les deux hommes se sont expliqués et tout est rentré dans l’ordre.
Ce qui sera bientôt vrai
On ne dirait bientôt plus d’Adil que c’est le joueur qui a piqué la place d’Umtiti. Un soir de 10 juillet 2016, il deviendra un des joueurs ayant remporté la quinzième édition du Championnat d’Europe de football (quoi ? On a bien le droit de rêver non ?).
L’info pas tout à fait exacte
Avant de passer quelques jours avec sa famille à Fréjus, endroit où il retourne chaque année, Adil avait prévu ses vacances début juillet dans un luxueux riad au Maroc. Deschamps ne l’avait pas appelé, il était donc libre de partir. Depuis, les choses ont changé et selon nos informations un certain Jérémy M., un de ses collègues, aurait repris sa réservation.
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