- Euro - Groupe D
- Aurelien Renault
LES ENJEUX DE L’ESPAGNE
Quand on perd à domicile (1-0) contre la modeste Géorgie (137ème au classement FIFA) en match de préparation à quelques jours de l’Euro, ce n’est pas forcément bon signe. C’est pourtant la contre-performance qu’ont réalisé les vainqueurs des deux derniers Euros mardi dernier à Getafe. Depuis son Mondial brésilien calamiteux, l’Espagne a pourtant connu deux années fastes et une période qualificative 100% victorieuse à l’exception d’un revers concédé en Slovaquie (2-1). Alors comment expliquer ce revers et quelle Roja attendre cet après-midi à Toulouse ? Pour le couac géorgien, de nombreux médias s’accordent à dire que les Espagnols n’ont pas jeté toutes leurs forces dans la bataille afin de s’éviter des blessures. Pourquoi pas ! Le 1-0 concédé est un peu l’arbre qui cache la forêt puisque dans le jeu, les partenaires d’Andrés Iniesta n’étaient pas si gauches et ont simplement manqué d’efficacité devant le but. Mieux vaut avant que pendant l’Euro.
LES ENJEUX DE LA RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
La République Tchèque et l’Euro, c’est une histoire d’amour qui dure. Depuis qu’elle est une entité à part entière détachée de la Slovaquie, la Narodni tym – oui, c’est son surnom – n’a jamais manqué l’Euro. De 1996 et sa finale à Wembley à 2016 et ses débuts à Toulouse, la nation qui a vu briller Pavel Nedved a toujours obtenu des résultats sur la scène européenne, ne manquant la sortie des poules qu’à deux reprises (2000 et 2008). Il serait donc maladroit et inconvenant de considérer qu’elle va aisément se faire bouffer par la sélection de Vincente Del Bosque. Qualifiée au détriment des Pays-Bas qu’elle a vaincu deux fois en qualifications, la nation rouge-blanc-bleu s’appuie sur un collectif solide plutôt que sur des individualités. Un miroir inversé de la Roja qu’elle peut mettre en échec dans un bon jour.
LE JOUEUR ESPAGNOL À SUIVRE : David De Gea
Il y a eu les grèves, scandale social. Il y a eu les affrontements entre ultras, scandale sociétaire. L’Euro 2016 connaît désormais sa panoplie complète grâce au scandale sexuel de David De Gea. Excellent dans les cages de Manchester United, le portier espagnol est pressenti pour s’y retrouver pour de bon. La faute à une soi-disant implication pour abus sexuels sur mineurs et diffusion de pornographie infantile. S’il a démenti – forcément – le joueur a largement vu sa préparation entachée et son image écornée pourrait bien le priver du poste de titulaire qu’il semblait en mesure de s’accaparer. Pris dans les mailles du filet, De Gea pourrait bien voir l’historique Iker Casillas lui souffler sa place.
LE JOUEUR TCHÈQUE À SUIVRE : Petr Cech
Encore un gardien dans cette présentation, une autre histoire de casque mais pour d’autres raisons. Le légendaire gardien paré d’une protection crânienne, héritage d’un choc violent en Premier League contre Reading, est un monument. Comme Gianluigi Buffon, le portier d’Arsenal disputera en France son 4ème Euro. Qui dit mieux ? Indiscutable dans tous les clubs où il est passé, celui qu’on surnomme l’Invincible a la capacité de changer le visage de sa formation même depuis sa zone de buts. Aux côtés de Jaroslav Plasil et surtout de Tomas Rosicky, l’ancien joueur de Rennes guidera les siens et pourrait bien pourrir la vie à Aduriz et compagnie cet après-midi à Toulouse.
LA STAT
4376 – Voilà une stat’ hallucinante concernant l’Espagne. 4376, c’est le nombre de jours qui se sont écoulés depuis la dernière défaite de la Roja dans un Euro. C’était le 20 juin 2004 contre le Portugal (1-0), une année où la sélection ibérique n’avait pas passé les poules. Vainqueurs de l’Euro 2008 et de l’Euro 2012, les Espagnols sont sur une série de douze matchs d’affilée sans le moindre revers. Autant dire que les Tchèques pourraient faire craqueler un morceau d’histoire s'ils venaient à triompher dans la Ville Rose.
L’HISTORIQUE DES CONFRONTATIONS
Si vous cherchez la trace d’une affiche extrêmement serrée à l’échelle européenne, les confrontations entre Tchèques et Espagnols ont toujours été très équilibrées. Si l’on prend en compte la République Tchèque à son époque tchécoslovaque, la Roja et la Narodni tym se sont respectivement battues sept fois chacune. Il est à noter toutefois qu’elles ne se sont jamais croisées en phase finale d’un tournoi majeure. Elles étaient cependant aux prises lors des éliminatoires de l’Euro 2012. Toutes les deux s'y étaient alors retrouvées malgré deux succès ibériques.
Bilan : 7 victoires de l’Espagne, 2 matchs nuls, 7 victoire de la République Tchèque
LES COMPOS PROBABLES
Espagne : Casillas – Juanfran, Piqué, Ramos, Jordi Alba – Koke, Busquets, Iniesta – Silva, Morata, Nolito
République tchèque : Cech – Kaderabek, Sivok, Kadlec, Gebre Selassie – Pavelka, Darida, Sural, Rosicky, Krejci – Necid
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