- Euro - Groupe A
- Baptiste Noble-Werner
Les « segundos » ou « secondos », voilà comment sont surnommés les joueurs Suisses issus de l’immigration. Ce terme, mélange d'Italien et d'Espagnol, s’étend au-delà du Football. Stricto sensu, les segundos sont les descendants de la première vague de migration s’étant installée en Suisse. La plupart d’entre eux sont nés sur le sol Helvète. Cette dénomination s’est ensuite étendue à tous les joueurs Suisses issus de l’immigration. La présence de ces derniers dans la sélection nationale a été une source de débats, voire de protestations de la part de la frange nationaliste suisse. A tel point que certains joueurs emblématiques de la Nati ont dû monter au créneau. Sur ce sujet, Stephan Lichsteiner disait : « il ne s’agit pas de faire une distinction entre les ‘vrais Suisses’ et ‘les autres’. Mais bien de faire en sorte que le peuple continue à pouvoir s’identifier à son équipe national ». Interrogé sur la question par So Foot, l’ancien international Suisse Stéphane Chapuisat (103 sélections) déclarait : « c’est un avantage. Cela nous ouvre à un autre Football. »
Les 2/3 de l’équipe type Suisse
Ces segundos tiennent une place importante dans la Nati. Le sélectionneur suisse Vladimir Petkovic a aligné le même onze lors des matches contre l’Albanie et la Roumanie. Parmi ces onze joueurs, huit d’entre eux sont des secondos (Djourou, Rodriguez, Xhaka, Behrami, Dzemaili, Shaqiri, Mehmedi et Seferovic). Sans eux, la sélection Suisse n’aurait pas aussi fière allure. La présence des segundos est un phénomène qui ne remonte qu’à quelques années. Depuis leur arrivée en sélection, le jeu de l’équipe suisse a changé. Il s’est bonifié et les performances de nos voisins Helvètes ont été tirées vers le haut.