- Suède
- Baptiste Noble-Werner
On ne va pas se mentir, on pensait (on espérait même) voir la Suède un cran au-dessus lors des phases de poules. Mais à quelques heures de son dernier match, l’équipe du Nord de l’Europe affiche un bilan décevant. Un seul point pris, dans des conditions chanceuses (CSC de Clark lors du match contre l’Irlande 1-1), et un jeu sans saveur. La plèbe et les journalistes ont très vite trouvé le coupable idéal : Zlatan Ibrahimovic.
Le capitaine Suédois n’est pas à son niveau habituel, c’est indéniable. Le leader offensif de l’équipe du sélectionneur Hamren n’a cadré absolument aucune frappe. Une indigence offensive difficilement admissible pour un attaquant de son niveau. Pis, l’ancien numéro 10 du PSG ne semble plus impressionner ses adversaires. Contre l’Italie, il a été complétement muselé par un excellent Chiellini utilisant tous les moyens pour le déstabiliser. Le géant Suédois ne parvient pas à tirer son équipe vers le haut, c’est à peine s’il surnage au milieu de la médiocrité des jaunes et bleus. Zlatan affiche un triste 64% de passes réussies sur les deux premiers matches. Un chiffre qui tombe à 57% pour les passes effectuées dans la partie de terrain adverse. Quant aux dribbles, Ibra en a réussi seulement 3 en 180 minutes de jeu. L’illustration parfaite de sa faillite personnelle est son énorme raté face au but italien.
La parole est à la défense
Après avoir accusé Zlatan Ibrahimovic de tous les maux, essayons de lui trouver des excuses.
En quelques semaines, « Ibracadabra » est passé du PSG à la sélection suédoise. De Maxwell, Di Maria, Verratti ou encore Thiago Silva à Lindelöf, Johanson, Forsberg et Guidetti. La baisse de rendement du Suédois peut s’expliquer par le faible niveau technique de sa sélection. Difficile de briller dans une équipe plus que moyenne. Pour marquer, un attaquant à besoin de bons ballons. Que ce soit dans le jeu ou lors des phases arrêtées, Zlatan a peu de choses à se mettre sous la dent. Alors Ibrahimovic dézone énormément. Il va chercher la balle beaucoup plus bas pour essayer d’apporter le danger aux abords des surfaces. Aussi, il ne faut pas oublier que c’est grâce à son capitaine que la Suède peut encore se qualifier pour les huitièmes. C’est lui qui fait la différence sur l’égalisation contre l’Irlande en poussant Clark à marquer contre son camp. Enfin, tout le monde sait que Zlatan peut faire des merveilles et débloquer une rencontre d’un éclair de génie dont lui seul a le secret. La Suède ne peut pas se payer le luxe de se passer de lui.