- Mondial - Groupe D
- Edouard Mesnildrey
LA NOTE DU MATCH (70/100)
Spectacle général (13/20) : Une rencontre globalement sympathique à suivre : un match à enjeu, deux équipes qui nous ont proposé une opposition de style (et qui plus est qui nous avaient sorti un bel Euro en 2016), des tribunes carrément on fire, il y avait de quoi faire et surtout de quoi regarder ce soir à Rostov-sur-le-Don !
Occasions et buts (15/20) : Pour le coup, on a été servi ! Malgré un début de rencontre bien timide, le rythme a été crescendo. L'Islande s'est notamment réveillée avant la mi-temps en poussant les Croates à défendre bas. Heureusement pour eux, le suppléant de Subasic pour un soir, Lovre Kalinic, veillait au grain. Et le rythme ne faiblissait pas à la reprise avec l'ouverture du score magnifique de Milan Badelj (qui trouvait la barre sur l'occasion précédente), une Islande offensive et récompensée par un pénalty mais finalement coupée dans son élan par une frappe puissante d'Ivan Perisic. Clairement, la seconde mi-temps nous a offert du spectacle.
Qualité technique (10/20) : Strict minimum pour la Croatie à ce niveau, probablement du au fait que l'équipe avait opéré un gros turnover. Avec seulement Modric et Perisic comme rescapés du match contre l'Argentine (3-0), les automatismes n'étaient évidemment pas au rendez-vous. Mais avec un artiste comme Luka Modric, la note croate ne pouvait pas vraiment être plus basse. Et côté islandais, on savait pertinemment que les Scandinaves ne comptaient pas sur leurs qualités techniques mais plutôt sur un combat physique de tous les instants. Pourtant, Sigurdsson et les siens nous ont offert quelques talonnades et autres une-deux plutôt bien sentis. Insuffisants toutefois pour gommer un jeu clairement tourné vers l'impact et la discipline.
Scénario et suspense (18/20) : Là aussi, on se mettait bien ! En plus d'un but victorieux pour la Croatie à la 90e signé Perisic, on a pu croire jusqu'au bout à une victoire islandaise qui leur aurait alors offert la qualification au vu du résultat nul (jusque là) entre le Nigéria et l'Argentine. Mais, destins croisés, la bande à Leo Messi s'en sort in extremis grâce à un héros improbable (checkez nos articles pour en savoir plus) et force la décision face aux Africains. En l'espace de quelques minutes, l'Islande passe de potentielle qualifiée à "par ici la sortie, merci d'être venue". Sympa pour une première Coupe du monde, on a hâte de les voir à l'avenir. La Croatie ne jouait pas grand chose dans ce match puisque sa première place lui était assurée, mais elle a su répondre aux exigences de cette rencontre et ne l'a clairement pas prise au pied levé.
Bonus et malus (14/20) : Pour cette catégorie, on vous explique, on part de 10/20 à chaque coup d'envoi et on fait gonfler ou baisser la note selon nos propres critères subjectifs (on est le jury, on fait ce qu'on veut) :
- +3 pour Kalinic, qui a su suppléer comme il le faut un Danijel Subasic laissé au repos. Avec le nombre de parades réalisées, le portier croate mérite bien quelques points en plus.
- -5 pour Lovren. Il est rentré. Ça a sifflé. Ils ont marqué.
- +1 pour Bjarnason qui a joué toute la rencontre avec le nez en sang (big up à Mascherano) et qui nous a offert un insolite changement de short.
- +1 pour Pivaric rien que pour son nom, mais aussi un peu pour sa montée rageuse sur l'ouverture du score croate.
- +2 pour Gylfi, qui, cette fois, l'a mise au fond !
- +1 pour Badelj pour son combo barre (celle du but hein) et but en l'espace de 2 minutes. Même pas le temps de cuire des pâtes (les 3 minutes, évidemment).
- +1 pour les supporters islandais qui nous ont offert 3 clappings au cours de la rencontre. Toujours présents !